Chers amis venus répondre à notre invitation
Chers militants du PRD
Merci à vous tous d’être aussi nombreux.
Merci pour la joie qui se lit dans vos yeux, pour l’engagement que traduisent vos voix.
Ce rendez-vous est un rendez-vous fraternel.
Vous apportez encore la preuve ce midi, que le PRD est toujours plus grand, plus haut, plus fort.
Plus haut, plus grand, et plus fort, malgré les épreuves.
Certains nous ont quittés ! D’autres nous ont rejoints.
Ceux qui sont partis ont beau s’en aller, nous sommes toujours là, plus grands, plus hauts, plus forts
Nous sommes le dos au mur, c’est vrai !
Mais être le dos au mur, c’est une bonne position pour repartir à l’attaque, pour prendre de l’élan, pour gagner.
Tchoco choco !
Je vous remercie, tous et chacun.
J’aime ce cercle de fraternité que vous constituez.
J’aime être parmi vous.
Je voudrais pouvoir vous serrer la main à tous, et recevoir à votre contact, un peu de cette chaleur, un peu de cette foi, qui vous rendent si confiants.
Je vous respecte ; je vous remercie pour la confiance que vous n’avez cessé de me témoigner, envers et contre tout.
Je tiens aussi à vous féliciter.
Malgré les frustrations, vous êtes restés aux yeux des Béninois, et aux yeux du monde, vous êtes restés le Parti de la paix, le parti de la démocratie, le parti de l’unité nationale.
Il y a quelques mois, notre pays a failli retomber dans les divisions qui l’ont souvent miné.
Notre Pays a été la proie de l’intolérance.
Vous avez contribué, par votre calme, à ramener la paix.
La paix est essentielle pour le Bénin.
CHERS CAMARADES
Votre comportement pendant ce qu’il est convenu d’appeler la crise électorale et post-électorale, a servi la paix.
Votre comportement a servi le Bénin.
Merci, merci et merci.
La plus grande satisfaction pour un homme politique, c’est de pouvoir dire qu’il a contribué, par ses efforts, par ses sacrifices, par ses prises de position, à ramener la paix dans son Pays.
Je vous félicite et vous remercie de m’avoir aidé dans ce rôle, par votre maturité, par votre sens de la Patrie.
Oui, c’est du pays qu’il s’agissait.
Le PRD n’a pas voulu vous jeter mains nues dans la rue, pour affronter des forces de sécurité sur-équipées, sans une réflexion stratégique préalable, et sans perspectives de résultats.
Morts pour rien ? Blessés pour rien ?
Nous n’avons pas voulu cela !
Soyez sans regret, d’avoir gardé votre calme lorsque vous avez été injustement exclus des élections législatives.
Soyez sans regret d’être restés chez vous, et de n’avoir perturbé ni la campagne électorale, ni le scrutin, ni l’installation de la nouvelle Assemblée Nationale.
Soyez sans regret !
CHERS CAMARADES
Je sais qu’en venant ici ce midi, vous cherchez à savoir pourquoi votre parti, le PRD, a été exclu des élections.
Le plus ancien parti du renouveau démocratique de notre Pays ;
Le seul parti qui a participé à toutes les compétitions électorales depuis 30 ans ; le parti qui peut se targuer d’être le plus représentatif lorsqu’on regarde le nombre cumulé de ses élus, députés, maires, conseillers ; le parti qui a toujours prôné et pratiqué le consensus et la non-violence.
Pourquoi ce parti-là a-t-il été exclu de la compétition électorale, alors que les premiers, les tout premiers, nous avons obtenu le certificat de conformité ?
Oui c’est la question que vous n’avez cessé de me poser à chacune de nos rencontres.
C’est la question que vous posez encore ce midi ; avec colère.
CHERS CAMARADES
Ne cherchons pas à savoir. Ne cherchons pas à parler.
A vouloir le faire, à vouloir parler, nous risquons de réveiller les vieilles querelles. Ce n’est pas nécessaire.
Ce qui s’est passé appartient au passé. Mettons-le sur le compte des erreurs humaines d’appréciation, sur le compte des malentendus.
Nous sommes ici, aujourd’hui, pour fermer une page ; pour en écrire une autre.
La nouvelle page, c’est la page des prochaines élections locales, municipales et communales.
Oui, le PRD ira aux prochaines élections locales, municipales et communales.
Nous irons, car nous sommes légalement constitués et reconnus.
Nous avons obtenu notre récépissé provisoire et notre certificat de conformité ;
Le PRD est debout ; plus grand, plus haut, plus fort.
Soyons donc sans rancœur pour les erreurs et les malentendus dont nous avons été victimes.
Tournons-nous résolument vers l’avenir.
Préparons-nous à gagner.
Et gagnons ensemble, avec les autres partis qui soutiennent le Gouvernement.
Que notre victoire soit leur victoire ! Que leur victoire soit notre victoire !
La diversité est une richesse.
Apportons à ce grand ensemble qu’on appelle la mouvance, ce rien d’enthousiasme, ce rien d’adhésion populaire, ce rien de fraternité, sans lesquels les partis politiques ne sont que le champ clos des luttes d’intérêt et des intrigues.
La vie et le dynamisme d’un parti ne se mesurent pas sur papier. Ils se mesurent sur le terrain, dans les structures de base, dans la capacité de mobilisation, dans la capacité de fraterniser.
Bien sûr, certains de nos compatriotes sont taraudés par la haine du PRD, taraudés par l’ambition d’effacer le PRD du paysage politique, taraudés par l’ambition de nous gommer de l’Histoire de ce pays.
Ceux-là n’ont pas renoncé : soyons vigilants.
Soyons vigilants dans préparation des élections locales.
Prouvons à ceux-là que nous ne sommes pas une appendice dans l’histoire du Bénin.
Prouvons-leur que nous sommes le vrai Bénin, le Bénin dont la culture de paix et de démocratie est partout saluée dans le monde.
Ne permettez pas qu’on oublie, ou fasse oublier, ce que nous avons été pour le Bénin ce que nous sommes, pour le Bénin chaque fois que la démocratie et la paix ont balbutié.
Soyons vigilants, car là aussi, c’est du Bénin qu’il s’agit.
La répétition du scénario que nous avons connu, peut être une source de désordre.
Le Bénin a besoin de paix, et d’hommes de paix.
L’année 2019 est une année d’épreuves pour notre Pays.
Les violences du mois de mai et leurs séquelles sur la cohésion nationale sont encore dans tous les esprits.
Le drame des otages de la Pendjari atteste que le terrorisme international est à nos portes, si ce n’est dans nos murs.
Enfin, la fermeture de nos frontières avec notre grand voisin le Nigéria, est un drame aux dimensions et aux conséquences incalculables.
On peut changer l’histoire de deux pays.
Il est difficile de changer la géographie.
Ce n’est pas violer un secret de dire que depuis un mois, des véhicules gros porteurs, sont stationnés à Kraké : que cela fait problème et que les Béninois s’interrogent.
Le Gouvernement devrait communiquer sur le sujet à dose homéopathique…
L’Assemblée Nationale qui devrait l’interpeler en question d’actualité : ne le fait pas.
Cela laisse le champ libre aux réseaux sociaux et aux fake news pour intoxiquer l’opinion
Nous sommes dans l’ignorance.
Nous implorons nos dirigeants, des deux côtés de la frontière, de s’asseoir autour d’une table.
Nous les prions de redonner du sens à l’esprit de fraternité et de solidarité.
Nous les prions, de mettre fin à ce bras de fer qui n’a que trop duré, et de trouver des solutions pour mettre fin aux souffrances. Car les populations souffrent.
La sagesse consiste dit-on à prendre la juste mesure des choses. Prenez la juste mesure !
CHERS CAMARADES
Je sais aussi que beaucoup d’entre vous sont frustrés de constater l’espèce d’ostracisme, l’espèce de dédain dans lequel nous sommes tenus, malgré le soutien franc, risqué et loyal que nous avons apporté au Gouvernement pendant toute la 7ème législature.
Je sais que beaucoup d’entre vous sont tentés, à cause de cette frustration, de renier la ligne d’Ifangni et de basculer dans cette opposition que nous avons rejetée avec force.
Beaucoup d’entre vous le souhaitent : de bonne foi !
Nos adversaires nous y poussent : c’est un piège.
Ne tombons pas dans le piège.
Gardons la tête froide ! Gardons le cap que nous avons fixé le samedi 21 février 2014 à Ifangni. Avançons !
Le soutien que nous apportons désormais au Gouvernement, sans député, sans ministre, n’est pas inédit en politique ; il a un nom : c’est un soutien sans participation.
Il a des inconvénients ! Il n’a pas que des inconvénients !
Vous prouvez par votre présence massive, que le soutien du PRD, n’est pas rien.
Vous prouvez que notre soutien est le soutien de la population, à la base.
Continuons d’apporter au Gouvernement et à Patrice TALON ce notre soutien franc et loyal, car les villes et les villages où nous sommes influents et que vous représentez ici ont eux aussi, besoin de routes, de ponts, de maternité, d’écoles, de centres de santé, d’eau et d’électricité.
Et nous en voyons quelques-uns, en cours de réalisation : nous ne pouvons le nier.
Basculer dans l’opposition, c’est renoncer à tout cela. Nous en avons fait l’expérience.
Nous sommes heureux de constater qu’ici et ailleurs le Bénin est en chantier.
Nous sommes heureux de constater que les régions où nous sommes influents ne sont pas laissées pour compte.
Patrice TALON est un bâtisseur. Nous saluons le bâtisseur.
Etre ministre ou ne pas être ministre, est aujourd’hui pour nous, un objectif secondaire.
L’objectif principal à cette étape, est de contribuer par notre positionnement, au mieux vivre et au mieux-être de ceux dont nous sommes responsables.
Le moment viendra où nous ferons le bilan de la ligne d’Ifangni.
CHERS CAMARADES
Loin de moi l’idée que nous puissions limiter les aspirations de nos populations, à la seule satisfaction des besoins d’infrastructures que sont les routes, les ponts, l’éclairage public, les écoles, les hôpitaux… etc.
Les Béninois veulent aussi que leur niveau de vie soit amélioré : ils veulent pouvoir se nourrir sans difficulté ; se soigner, mieux que par le passé.
Ils veulent un peu plus de considération, un peu plus d’humanité, un peu plus de proximité, un peu plus de partage des richesses, car les réformes faites par les hommes sont faites pour les hommes.
Notre peuple aspire à voir préserver la démocratie, les libertés, le pluralisme, les droits de l’homme, la solidarité … etc.
Nous nous questionnons nous aussi, comme un grand nombre de nos compatriotes.
Cette Assemblée Nationale là, élue et installée dans les conditions qu’on sait, et où ne siègent que nos camarades députés de la mouvance, peut-elle rester pendant quatre ans, la représentation de notre peuple et de sa démocratie ?
Pour soutenir le PAG, est-il indispensable que nous perdions notre identité, une identité forgée au prix de 30 années de sacrifices de nos militants ?
Réussirons-nous à sauvegarder la liberté d’opinion, la liberté de la presse, la liberté de manifestation pacifique ?
Nous ferons le bilan de la ligne d’Ifangni, en regardant de ce côté-là-aussi. En regardant du côté des libertés.
Cas nous sommes convaincus, qu’à l’instar d’autres pays, nous pouvons conjuguer de paix, la démocratie et le développement.
Voilà brièvement évoquées quelques questions parmi beaucoup d’autres, sur les quelles votre Université de Vacance est interpellée.
Vos travaux doivent éclairer le Bureau Politique, lorsque s’ouvrira le dialogue politique annoncé par le Président de la République.
C’est le lieu de féliciter encore, et d’encourager à nouveau le Président Patrice TALON, dans sa volonté d’organiser ce dialogue.
Nous l’avons déjà félicité ; nous le faisons encore. Nous saluons sa décision du dialogue comme un acte essentiel.
Le Bénin, avons-nous dit, a besoin d’homme de paix. Il a besoin, à sa tête d’un homme de dialogue ; d’un homme qui écoute.
Nous marquons notre entière disponibilité à participer à ce dialogue politique.
Nous souhaitons partager avec l’ensemble de la classe politique, nos expériences respectives, et nos approches respectives de solutions, aux problèmes qui interpellent le Bénin.
La délivrance du certificat de conformité à plusieurs autres partis, le regain de vigueur observé depuis quelques semaines dans la presse, l’ouverture prochaine des journées de concertation avec les formations politiques, peuvent constituer, les premiers pas d’un retour aux fondamentaux de la Conférence Nationale.
Le PRD y croit fortement.
C’est avec cet espoir d’une synergie, entre vos recommandations et les travaux du dialogue politique, que je déclare ouverte la 6ème Université de Vacances du PRD.
Vive l’Université de Vacances
Vive le PRD
Vive la démocratie
Vive le Bénin